Pendant des siècles, les mogu protégèrent les chefs-d’œuvre des titans. Ils ne cessèrent d’écouter leur maître, lui obéissant aveuglément. D’une volonté de fer, ils veillèrent éternellement.
Même lorsque leur maître se mura dans le silence.
Aucun écrit ne peut témoigner de l’ère durant laquelle la pierre des mogu devint chair. Aucun document n’atteste l’horreur ressentie par ces êtres qui pouvaient désormais respirer, saigner, et mourir.
Ils cherchèrent conseil auprès de leur maître, mais ce dernier demeura silencieux.
Avec la chair vinrent les nombreuses malédictions inhérentes à la mortalité : l’orgueil, la cupidité, la peur et la colère. Leur unité brisée, des batailles éclatèrent au sein même du peuple mogu.
De puissants seigneurs de guerre mogu, chacun à la tête d’une armée de fidèles, s’affrontèrent. De tels combats mirent les terres à feu et à sang, laissant les autres races mortelles en proie à la terreur.
Mais jamais leur maître ne dit mot.