Perce-Ténèbres, Azéroth et peut-être plus (à faire vivre)

Lysa était rentrée au camp sur ordre d'Arcandre. Anke avait fait une fois de plus sa petite fille malheureuse. Ce qui était fantastique, c'est que la magicienne, qui ne pouvait pas encore parler. Enfin, elle ne savait pas si elle y parviendrait. Et la réflexion de Anke consernant la bague l'avait particulièrement irritée. Pour parler dans sa bague, il fallait que Lysa abaisse ses barrières mentales. Mais après ce qui lui était arrivé, elle n'avait aucune envie de récidiver. Pas en territoire inconnu et potentiellement hostile. La magicienne trouva Anke plutôt cruelle avec elle. Elle n'avait même pas été présente lorsque Fallenthal avait surgi et que l'ordre l'avait combattu. Elle ne savait même pas de quoi Lysa soufrait.
L'hybride revient au camp, remonté plus que jamais contre la jeune fille. Elle aida les soldats du coin, certains avait eu quelques soucis lors d'une patrouille. Elle les soigna du mieux qu'elle pouvait et assista le prêtre local. Soigner les autres l'apaisa grandement. Lysa avait besoin de ces moments pour ne pas craquer.
Elle finit le bandage d'un soldat, légèrement blessé au bras. Il la fixa pendant tout le temps ou elle s'occupait de lui.
"Merci bien, je me sens déja mieux." Déclara le soldat, lui souriant.
Lysa répondit par une inclinaison de tête et un léger sourire. Le soldat la fixa, étonné de son mutisme.
"Vous ne parlez pas ?" l'interroge-t-il d'un voix calme.
Elle voulut vraiment lui répondre. Lui assurer qu'elle était enfin guéri, que maintenant elle pourrait s'exprimer comme les autres. Mais elle ne put. Un poids lui pesant un cours instant sur le coeur. Pas qu'elle ne savait pas quoi lui dire, mais elle craignait quelque chose. Le soldat l'a rassura d'un regard, et sortie de la tente qui servait d'infirmerie. Le prêtre remercia Lysa alors que la magicienne quittait la tente. Elle s'assit sur un rocher, à la sortie du refuge, repensant à ce qui venait de lui valoir un renvoi lors d'une mission.

Archandre lui avait demandé si elle pouvait lancer un sort. Elle n'avait pas voulu lui répondre. Elle avait activé son enchantement, mais elle était encore trop faible mentalement pour rester concentrer lors d'une canalisation. Elle ne voulait pas mettre ses camarades en danger. Mais elle ne pouvait répondre négativement à cette question.
Au final, l'ordre ne retenait que ce qui l'arrangeait bien. Que Lysa est pris Celia sous son aile lorsqu'elle fut blessée, qu'elle est risquée gros pour localiser Fallenthal, qu'elle est aidé lors d'un combat, cela ne faisait pas long feu dans les mémoires de ses camarades d'armes. Par contre, qu'elle soit incapable de parler était interprété comme un manque de respect. Elle frappa du poing sur son rocher et attendit patiemment le retour du groupe.

Admin Messages : 222 Date d'inscription : 02/07/2013

Theobald McReady avait porté un coup fatal à l'espèce de reclus Troll. Sans doute que les mots ''condamnés et profané'' en parlant de ses hommes ne lui avait pas plus. Un coup de hache dans le cou, décapiter cette saloperie verte comme un poulet, c'était tout ce qui comptait. Archandre Hathren avait suggéré de rentrer au camp pour escorter et soigner les blessés au plus vite. Nul doute aussi que les Stromgardiens avaient jeté un froid en agissant comme des barbares en saccageant toutes les idoles et les restes d'habitations trolles dans cette forteresse en ruines, créant un malaise sur les membres de Perce-Ténèbres présents.

Un saccage qui n'est pas passé inaperçu. Sans doute que McReady l'aura senti, cet appel de la chasse, ce défi lancé par un autre chasseur. Et sans doute qu'il y répondra, en bon chasseur de trolls qu'il est, toujours armé de sa trique et de son arc. Pour Theobald, cette forteresse, ses ruines plus exactement et ses résidents parias ainsi que leur chef finiront tous morts lors de leur prochaine expédition.

Le caporal allait préparer son invasion des lieux. Et il allait le faire violemment.

"N'oubliez pas de vous reposer, surtout après un rechargement."
"Tu y arriveras mon ami, crois juste en toi, et tout se passera bien."

Cela fait maintenant quelques heures qu'Ydric se passait en mémoire toutes les paroles qu'on lui a confié avant de vider son esprit. Il avait tout prévu ou cas ou si cela foirait, mais refusait de s'arrêter à un échec.

"Le faire aussi loin. Je sais que je peux. Même avec mon handicap, je peux le faire, je le dois !"

Caché à la vue de tous les membres de Perce-ténèbres, il s'éloigna un peu des vivants pour avoir la sûreté de ne pas être dérangé. Il se souvient de tout les essaies qu'il eut sans réellement appliquer le sort. Probablement le sortilège qu'il souhaitait apprendre depuis que son précepteur n'est plus. L'un des seuls sorts que ce dernier lui avaient interdit d'apprendre.

Alors que les mots circulaient par ses lèvres et que ses mains étaient parcouru d'éclat arcanique, et de symboles flottants, sacrifiant une rune qu'il avait conservé jusqu’à ce jour venu afin de payer la taxe, Ydric se transmuta alors en un portail interne qui le téléporta lui-même dans une direction que seul lui avait en mémoire. Il avait disparu de Fayronce.

Son sort avait il réussi ? A t'il survécu ? Entendrons nous parler de nouveau de celui qui fut harcelé par le destin ?

Admin Messages : 222 Date d'inscription : 02/07/2013

Une arrivée plutôt calme pour Fayronce, avec uniquement le baron Admissis pour accueillir Perce-Ténèbres. L'homme aura affiché un sourire sincère en revoyant Anke et Archandre, saluant poliment aussi ses hommes, les considérants tout autant. Peut-être était-ce là aussi une des grandes différences avec les nobles du sud : on considérait un soldat pour la personne qu'il est, pas l'objet / l'unité qu'il représente.

Les dortoirs du manoir auront principalement des chambres à deux places, même si il est possible d'aménager une chambre pour une seule personne. Le confort est en tout cas présent : réveil au matin, petit-déjeuné, patrouilles régulières au sein du domaine.

Admin Messages : 222 Date d'inscription : 02/07/2013

Citation :: Interaction de Connor O'brien durant son ''séjour'' au Refuge de l'Ornière avec Perce-Ténèbres.

Le fusilier sentait bien qu'ils se méfiaient de lui. Mais il était habitué à tout cela. Il savait qu'il leur semblait étrange. Mais qu'importe. Il ne le connaissaient pas et sa tronche bien abîmée actuellement n'aidait sûrement pas. Durant tout le temps passé avec Perce-ténèbres, Connor se sera montré discret, ne souhaitant pas les importuner. Des corvées ? Il les faisait. On lui donnait des ordres ? Il obéissait. Toujours enclin à prêter main forte. Tout.. sauf la cuisine ! Il serait bien trop dangereux de goûter aux plats de Connor, tellement c'est un piètre cuisinier.

Pour ceux qui auront discuté un peu avec lui, il se sera révélé un peu grande gueule, dragueur et un brin rustre, mais vraiment pas bien méchant au fond. Il semblait plutôt bien s'entendre avec les Stromgardiens, bien qu'une petite bagarre aura éclatée un soir, rien de méchant au final puis que les deux hommes seront ensuite allés patrouiller ensemble. Le fusilier dormait peu. Il passait des heures à les observer, ou à monter la garde. Et chaque matin, il disparaissait pendant une heure, allant s'entraîner plus loin.

Il semblait discuter plus facilement avec Ydric, le taquinant et le bousculant parfois, comme un grand frère. Les deux hommes semblaient bien se connaître et d'ailleurs Connor n'aura pas caché à Archandre avoir été plus ou moins responsable du fait qu'on lui ait « collé le chat dans les pattes ». Il suivait les progrès du chat noir. Assistait aux entraînements, attentif.

Remplaçant les hommes partis en mission avec Perce-ténèbres, Connor aura prêté main forte aux Stromgardiens, avant d'aller voir Archandre, lui demandant un portail pour rentrer, sentant que sa présence les dérangeait plus qu'autre chose suite aux récents soucis internes du groupe.

Perdu dans sa maison proche du village de Sombre-Comté, entre ses murs et sans lumière, la ou le silence règne en maître. Ydric jeta un regard sur la cheminée morte depuis de nombreuses heures. Il sentait son cœur battre comme jamais, l'esprit ne faisait que lui jouer des tours, sa mine pâle et ces cernes prouvant qu'il n'arrive pas même maintenant à retrouver le repos. C'était pourtant un très bon début de semaine. Perce-ténèbres avait atteint Fayronce, et il avait réussit sa toute première téléportation. Il était limite heureux d'avoir vomi à l'arrivé, plutôt que d'être arrivé dans un mur et mourir de façon idiote. Et pourtant, il savait que ça n'allait pas. Il sentait des pulsions le harceler de toute pièce. Et sans comprendre le pourquoi du comment, il n'arrivait pas à saisir pourquoi elle n'était pas magique cette fois-ci. C'était une douleur plus interne, et lui-même était confus à son sujet, n'ayant pas les mots pour la décrire. C'est en regardant ses propres mains qu'il vit une lueur bleuté envahir faiblement l'obscurité de son foyer. Il se retourna alors à grande vitesse et senti une voix venir en sa mémoire.

Depuis la bague qui leur servait à communiquer, l'Archimage Hathren venait le chercher. Courant pour enfiler des rubans aux poignets et saisir sa clef, il prépara un feu de cheminée pour qu'il puisse permettre à son invité surprise d'y voir. Ouvrant seulement la porte après ces tâches, Archandre vient lui prévenir.

"Vous devriez laisser allumer de temps en temps, ça vous ferait du bien." alors qu'il observait autour de lui tel un inquisiteur ou un huissier de justice, observant les lieux bien trop carré à son goût.

Des félicitations vinrent de la part de l'Archimage qui adressait ses mots au noiraud qui veillait à rester le plus digne possible. A peine arrivé que les questions arrivèrent, sur ce qu'il a fait, pourquoi était il chez lui et non à la Tour, ce à quoi le "chat noir" répondait calmement. Ce n'est que réponses obtenue que le Commandant demandait à Ydric de se changer et de se préparer à partir. Obéissant et loyal, il emporta son armure, son arme et un sac contenant des ingrédients, se souvenant comme toujours de la promesse qu'il avait faite à Ragnar.

"Tu réussiras ! Et tu me ramènera une tarte aux pommes !" Le ton était bienveillant, son ami qui l'encourageait à ce moment lui conférait comme les paroles de son Commandant une sensation ou la solitude n'avait plus sa place. Revenant à la réalité, il verrouilla derrière lui et sur le Griffon alpha d'Archandre, les deux s'envolèrent pour Hurlevent. Les deux parlèrent encore un peu, sur un vécu du Sorcelame, vis à vis d'une trahison qui lui portait sur le cœur et en sa mémoire. Prenant une pause sur le pont séparant le Quartier Commerçant et la Tour du Quartier des mages, le pauvre brun ténébreux ne savait plus ou donner de la tête lorsqu'il vu celui qu'il appelle à ce jour encore "son sauveur" saluer les deux et demander des nouvelles dans sa bonne humeur. L'Archimage finit par quitter le duo, les laissant parler de leur cotés, et les laissant se dire au revoir.

"N'oublie pas que tu as une famille. Et que tu es en sûreté avec l'Archimage, qu'ils sont la pour toi."

Ce sentiment était réconfortant, Ydric le savait. Même si le pauvre manque de compétence sociale, il a toujours été ravis d'avoir quelques proches qui l'acceptait enfin pour son identité et non ce qu'il est. Alors pourquoi se posait il encore des questions ? Pourquoi son cœur continuait il encore de souffrir et d'infliger le martyre ? Sa rune serait elle endommagé ? Ce n'est pourtant pas la même sensation d'autrefois...

De retour à Fayronce, il emprunta les cuisines d'un Tavernier sympathique mais curieux à son sujet, pour préparer la tarte et attendre sa cuisson. Sous la demande de ses compagnons, il finit par leur apporter et rester un moment avec eux, dans un sentiment de malaise qu'il ne voulait pas laisser au grand jour.

"Je vais..."
"...tu vas ?"
"...vomir ?"
"Oui...bonne idée...vomir."

Quittant un instant les lieux, il se sentait soudainement de plus en plus coupable. Ses collègues étaient sympathique, et au fond de lui-même il était heureux de les voir autant profiter de la tarte en son nom, pour avoir réussi son sortilège. Pourquoi encore son corps refusait de suivre ? Pourquoi sa mémoire finirent par lui rappeler chaque détail qui le mettait dans un embarras cruel ?

Soumis à "socialiser", il resta d'avantage avec le groupe, faisant connaissance de la nouvelle recrue Aïda Zoha, une bricoleuse hors paire qui faisait même essayer un fusil à Ragnar, sous l'inquiétude de Célia à ce sujet. Il finit par s'en écarter, scrutant finalement l'arrière du manoir pour s'y rendre caché aux regards de quiconque, et sa mémoire revint lui faire des tours, par des paroles qui surgissent en écho, dont parmi certaines désagréable pour lui-même.

"Je te demande pardon...je suis un monstre."

Surpassé par sa mémoire et les échos qui rongent son esprit, les mains se tenant les temps alors qu'il grimace sous cette affliction, il saisit sa lame dans un élan de réflexe et vient glisser cette dernière sur la paume de sa main, laissant cette dernière parsemé d'un liquide rouge sanguin, la douleur lui procurant une sensation de danger presque inexpliqué, et se retrouvant à se calmer et se focaliser dessus. N'osant serrer son poing, il commence à se crisper le visage pour encaisser, la main tremblante sur cette forme de méthode fort non conforme qui l'aide à se calmer. Dans un souffle ou la plainte est maître, il finit par avouer dans un murmure, alors que ses deux genoux rejoignent le sol durant son effondrement.

"Je suis tellement...désolé..."

Lysa se faisait particulièrement discrète depuis quelques jours. Elle passait ses matinées à s'entrainer contre son épée enchantée, ayant encore du mal à se remettre de l'attaque mentale de Nalenthal. Elle s'entrainait dans la cours de Fayronce et disparaissait lorsque l'heure du déjeuner arrivait. L'après-midi, elle était introuvable ailleurs qu'à l'infirmerie. A la nuit tombé, elle passait généralement en revue son grimoire, dans un coin de la taverne et rejoignait sa chambre lorsque la fatigue la tiraillait. Son éloignement du groupe ne semblait pas être nouveau et devait être l'une des nombreuses conséquences de sa convalescence, cependant, lorsqu'un membre de l'ordre venait lui parler ou lui demander un service, elle se montrait joviale et souriante, comme elle l'était depuis qu'elle faisait partit de Perce-Ténèbres.

Au beau milieu de la nuit, un vortex arcanique aux constellations pourpres se forma dans l'enceinte de Fayronce sur la place principale. Avant que ce tourbillon ne s'étouffe, le mage de guerre Meriastan, dans son armure blanche ornée de dorure, portant le tabard du Kirin Tor s'en échappa en traînant Ydric d'un main et Kitaria de l'autre, les deux plongeant spontanément dans l'inconscience.

Le mage de guerre du Kirin Tor demanda aux gardes de Fayronce qui veillaient cette nuit là d'emmener les deux dans des lits à l'infirmerie, et ce rapidement. Une fois cela fait, il vint les examiner attentivement avant de s'entretenir avec un officier du domaine.

La visite de Meriastan ne fut que très breve au fief de Fayronce. Il rédigea une lettre pour l'Archimage Hathren, puis, disparu dans des volutes violacées.

Réveillée par la soudaine agitation causée par l'apparition du vortex arcanique, Celia sera descendue voir ce qu'il se passe constatant avec effroi que les blessés annoncés sont Ydric et Kitaria.
Elle prit la direction de l'Infirmerie et passa le reste de la nuit à s'occuper d'eux.

Lysa ne dormait pas lorsque le vortex s'ouvrit, elle suivit donc Celia et l'assista autant sur le plan des soins que sur le plan moral, tentant de soutenir au mieux la prêtresse.

Admin Messages : 222 Date d'inscription : 02/07/2013

Archandre de son côté aura écouté le rapport du Mage attentivement, allant voir au plus vite les blesser pour prendre de leurs nouvelles.

Ydric aurait été vu vaincre un homme doué dans l'art de l'escrime et ce sans utiliser de magie. Sous le regard du Commandant. Depuis l'incident avec Falenthal, le Noiraud semble s'être un peu plus mis en retrait vis à vis des dommages qu'il a subit. Cependant il a été en mesure de pouvoir compter sur certains de ses collègues pour le rassurer comme ils peuvent. Le groupe étudiant maintenant une solution pour vaincre cette chose.

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